IDÉES RECUES SUR LE BURN-OUT: COMPRENDRE POUR MIEUX AGIR #1
- mlansoneveil
- 29 janv.
- 2 min de lecture

Le burn-out est un terme de plus en plus évoqué dans notre société, mais il reste entaché de nombreuses idées reçues. Ces préjugés peuvent non seulement compliquer la reconnaissance de ce trouble, mais aussi freiner une prise en charge efficace. Dans cet série d'articles, je décrypte plusieurs idées reçues sur le burn-out pour vous aider à mieux le comprendre et à agir avant qu'il ne soit trop tard.
Aujourd'hui, je traite de l'idée reçue selon laquelle "le burn-out, c’est un caprice ou un prétexte pour ne plus travailler."
IDÉE RECUE N°1:
LE BURN-OUT, C'EST UN CAPRICE OU UN PRÉTEXTE POUR NE PLUS TRAVAILLER
Cette idée reçue est non seulement fausse, mais aussi dangereuse. Elle contribue à la stigmatisation des personnes en burn-out et freine leur prise en charge.
Le burn-out, une véritable souffrance reconnue
Contrairement à l’idée qu’il s’agirait d’un simple "coup de mou" ou d’un refus de travailler, le burn-out est une réalité clinique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) le définit comme un syndrome résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été correctement géré.
Il se manifeste par trois dimensions principales :
Un épuisement émotionnel et physique : la personne se sent vidée de son énergie, incapable de récupérer, même après du repos.
Une déshumanisation de la relation au travail : l’individu développe une forme de détachement, voire de cynisme envers ses collègues, ses missions ou son entreprise.
Une diminution du sentiment d’accomplissement personnel : il devient difficile de se sentir compétent, utile ou efficace, ce qui renforce la perte de motivation.
Un état de surcharge, et non un refus de travailler
Les personnes en burn-out ne cherchent pas à fuir leurs responsabilités, bien au contraire. Elles ont souvent été très investies dans leur travail, parfois au point de s’oublier elles-mêmes. Ce sont souvent des collaborateurs engagés, consciencieux, perfectionnistes, qui mettent un point d’honneur à bien faire leur travail.
Cependant, l’accumulation de pressions prolongées et intenses, combinée à un manque de reconnaissance ou un déséquilibre entre efforts et récompenses, entraîne une surcharge mentale et émotionnelle insoutenable.
À ce stade, ce n’est pas un manque de volonté qui empêche de travailler, mais un épuisement profond qui paralyse.
Pourquoi cette idée reçue est problématique ?
Minimiser le burn-out en le qualifiant de "caprice" ou d’"excuse" a plusieurs conséquences négatives :
Freiner la prise en charge : la personne touchée peut culpabiliser, nier ses symptômes et attendre trop longtemps avant de demander de l’aide.
Renforcer l’isolement : elle peut se sentir incomprise par son entourage ou ses collègues, ce qui aggrave son mal-être.
Empêcher la prévention en entreprise : si l’on considère que le burn-out est un simple manque de motivation, on passe à côté des vraies causes et des actions à mettre en place.
Vers une prise de conscience et des solutions
Plutôt que de juger les personnes en burn-out, il est essentiel de les écouter, les soutenir et leur proposer des solutions adaptées.
Des approches comme la sophrologie et la naturopathie notamment, permettent d’apprendre à mieux gérer le stress, à repérer les signes avant-coureurs et à retrouver un équilibre de vie.
Le burn-out n’est ni une faiblesse ni un caprice : c’est un signal d’alarme que l’on doit prendre au sérieux, à la fois au niveau individuel et organisationnel.
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