IDÉES RECUES SUR LE BURN-OUT: COMPRENDRE POUR MIEUX AGIR #5
- mlansoneveil
- 28 avr.
- 4 min de lecture

Le burn-out est un terme de plus en plus évoqué dans notre société, mais il reste entaché de nombreuses idées reçues. Ces préjugés peuvent non seulement compliquer la reconnaissance de ce trouble, mais aussi freiner une prise en charge efficace. Dans cet série d'articles, je décrypte plusieurs idées reçues sur le burn-out pour vous aider à mieux le comprendre et à agir avant qu'il ne soit trop tard.
Aujourd'hui, je traite de l'idée reçue selon laquelle "le burn-out arrive sans prévenir".
IDÉE RECUE N°5:LE BURN-OUT ARRIVE SANS PRÉVENIR
Il est souvent perçu que le burn-out surgit soudainement, comme un éclair de fatigue intense et de découragement.
Pourtant, il s’agit d’un processus progressif, qui se construit lentement sur plusieurs mois, voire années.
À chaque étape, des signaux d’alarme peuvent être repérés, permettant ainsi d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Le burn-out, un processus en trois phases
Phase d’alarme : investissement
Les personnes sont motivées, impliquées, et prêtes à donner le meilleur d'elles-mêmes. L'engagement dans le travail est fort, l' énergie est présente et il y a une perception positive des tâches et responsabilités. Cette phase est marquée par un enthousiasme naturel, un désir d'accomplir et une bonne gestion du stress.
Phase de résistance
Cette phase est elle-même composée de 2 phases:
Le surinvestissement
La première phase du burn-out commence par un surinvestissement, où la personne dépasse ses limites pour répondre aux attentes, qu’elles soient professionnelles ou personnelles. Au début, l’énergie semble suffisante pour assumer cette charge supplémentaire, mais des signes de fatigue commencent à apparaître, souvent ignorés ou minimisés.
Les principaux signes à cette phase sont :
Une fatigue persistante, qui ne disparaît pas après une bonne nuit de sommeil.
Un déséquilibre émotionnel : irritabilité, anxiété, tensions musculaires, mais aussi un sentiment de culpabilité ou d’incapacité à gérer les exigences.
Des troubles du sommeil, avec des réveils nocturnes, une difficulté à se détendre, et un sommeil non réparateur.
Perte de motivation et d’enthousiasme, mais malgré cela, on continue à tout donner, pensant que cela passera.
Le danger à cette étape est de considérer ces signes comme normaux, en pensant qu’un peu de repos suffira à les régler. Au contraire, ce sont des alertes importantes qu’il ne faut pas ignorer.
Le stress, au début bien géré, prend de plus en plus de place, devient de plus en plus chronique, avec peu de phases de récupération.
L'acharnement (ou burn-in)
Dans cette phase, la personne pousse encore plus loin, bien que les symptômes d’épuisement deviennent plus apparents. Le surmenage est compensé par des stimulants : café, sucre, ou autres substances qui permettent de masquer la fatigue.
On continue à travailler au détriment de sa santé mentale et physique.
Les signes dans cette phase incluent :
Un besoin constant de stimulation (caféine, sucre, médicaments) pour tenir le coup.
Une perte de créativité et de productivité, malgré l’effort pour maintenir un rythme élevé.
Des troubles digestifs (maux de ventre, ballonnements) et des maux de tête récurrents.
Un désintérêt pour les activités quotidiennes (loisirs, relations sociales), mais la personne continue à fonctionner en mode automatique.
C’est une phase où l’on espère que tout va revenir à la normale sans rien changer, mais en réalité, la surcharge continue aggrave la situation.
Ignorer ces signes permet au processus de s’intensifier.
Phase d’effondrement : l’épuisement total
La phase finale du burn-out est celle où l’énergie est totalement épuisée. Les mécanismes de défense du corps et de l’esprit ne fonctionnent plus, et la personne n’est plus capable de continuer à faire face à ses responsabilités.
Les symptômes de cette phase incluent :
Un épuisement extrême qui empêche d’accomplir même les tâches les plus simples.
Un sentiment de vide et de désespoir.
Des troubles cognitifs graves : difficulté à se concentrer, perte de mémoire, confusion mentale.
Des problèmes physiques importants : insomnie chronique, douleurs diffuses, maladies somatiques.
C’est à ce moment que le burn-out devient évident, mais malheureusement, il est souvent trop tard pour éviter une véritable crise.
Repérer les signaux précoces pour prévenir l’effondrement
Le plus grand défi du burn-out réside dans la reconnaissance des premiers signaux, afin d’intervenir tôt et d’éviter la phase d’effondrement.
Les principaux signes précurseurs à surveiller sont :
Irritabilité excessive : des réactions disproportionnées face à des situations de stress.
Troubles du sommeil : difficultés d’endormissement, réveils fréquents, sommeil non réparateur.
Perte d’intérêt pour les activités habituelles, même celles qui apportaient du plaisir.
Fatigue persistante, malgré des nuits de sommeil longues et apparemment réparatrices.
Problèmes de concentration et de mémoire.
Sentiment de surcharge face aux responsabilités quotidiennes.
Agir rapidement est essentiel.
le burn-out ne survient pas du jour au lendemain
Le burn-out est un processus progressif, marqué par des signaux d’alerte que l’on peut repérer à temps. Si ces signes sont ignorés, la situation peut devenir irréversible, et la personne se retrouvera à l’état d’effondrement.
La prévention est la clé.
Apprendre à écouter son corps, reconnaître les premiers symptômes, et adopter des stratégies pour gérer le stress et préserver son bien-être permet de prévenir le burn-out et de garder son énergie et son équilibre sur le long terme.
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